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Histoire et géographie de Rouillon

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Un peu d’histoire ET DE PATRIMOINE…

Les origines

La découverte de plusieurs médailles romaines, les restes d’un aqueduc et l’étymologie latine de certains lieux-dits (La Coudraie, l’Hommellerie, Loulay, Le Perray…) laissent supposer d’une occupation très ancienne sur le territoire. Pourtant, le nom de « Rouillon » n’est nommé pour la première fois qu’en 616, dans un acte de St Bertrand, évêque du Mans.

Ce dernier possédait des terres sur le terrain communal de Rouillon dont la Divine et Barillé.

Au XIème et XIIème siècles, l’église est donnée à l’abbaye de Beaulieu par les évêques du Mans.

La famille de Nepveu, seigneur de Rouillon, fait construire un château dès le XVème siècle.

Toute la fondation du prieuré fut cédée par les religieux de l’abbaye à Pierre de Nepveu.

Au XVIIIème siècle, la terre de la Cour de Rouillon, restée dans la famille Nepveu est passée, par alliance à M. de Chasteigner.

Le patrimoine

L’église Saint Victeur

La première trace de l’église de Rouillon remonte au XIème et XIIème siècles. En 1768, l’église tomba en ruine et fut ensuite détruite. Sa reconstruction eut lieu en 1770. Cette église a la particularité d’être privée, elle fait partie intégrante de la propriété de la Cour de Rouillon, et est mise à disposition de la commune.

Le presbytère

Edifié au XVème et XVIème siècle en pierre enduite, tuffeau et ardoise, le presbytère est un ancien prieuré qui dépendait de l’abbaye de Beaulieu. La toiture à forte pente de la tour d’escalier et l’escalier à vis sont caractéristiques de l’époque de construction du bâtiment.

Le manoir de la Futaie

Le manoir, situé au lieu-dit « la Futaie », fut construit au XVIIIème siècle dans le style traditionnel (pierre enduite, tuffeau, ardoise).

Cette imposante bâtisse abrita durant la seconde guerre mondiale des troupes allemandes et fut le théâtre de combat entre américains et allemands. Le manoir fut incendié à deux reprises.

La bibliothèque

Ce bâtiment qui fut pendant longtemps l’école de la commune, fut édifié dans les années 1920. Sa façade de maison bourgeoise est animée d’une mondénature en briques associées à la pierre.

Le couvent Vaujoubert Notre-Dame devenu le Domaine de Vaujoubert

Ce couvent édifié en 1966 abritait des Carmélites. Construit suivant l’architecture traditionnelle des couvents de Carmel (plan carré, chapelle en extrémité, étage destiné aux appartements privés). Le bâtiment n’héberge plus de carmélites depuis quelques années et il est devenu propriété de la commune en 2003. Il a ainsi été en partie transformé en salle socio-culturelle dans la partie abritant la chapelle, et en salle associative dans la partie de l’ancien réfectoire. En 2014, l’ex chapelle a été détruite afin d’édifier une nouvelle salle polyvalente de 415 m² et une scène de 66 m². En 2018, la partie non exploitée du rdc, a été totalement réhabilitée pour recevoir les enfants de la commune durant les périodes de vacances dans le cadre de l’A.L.S.H.

Les terres du domaine sont exploitées en terre biologique par une association d’insertion (TARMAC).

Le château

Le château édifié aux XVème-XVIème siècle appartient à la famille de Chasteigner.

Le corps principal du château est en forme de « L » composé de deux étages et flanqué au nord d’un pavillon carré. La toiture principale à 2 pans est animée de lucarnes. Celle du pavillon et celle de l’articulation du « L » sont à 4 pans. Elles sont couvertes d’ardoises.

Les façades sont enduites. Les mondénatures et encadrements d’ouvertures sont en pierre. Le château est accompagné de bâtiments annexes (bâtiments de fermes…)

Les maires de Rouillon depuis 1900

  • Comte Henri de CHASTEIGNER : 1900 à 1919
  • Louis PLOT : 1919 à 1945
  • Louis ESNAULT : 1945 à 1947
  • Thibault de CHASTEIGNER : 1947 à 1966
  • Raymond MAREAU : 1966 à 1995
  • Michel BERTIN : 1995-2001
  • Thérèse FREY : 2001-2008
  • Daniel LECROC : 2008-2014
  • Gilles JOSSELIN : 2014-2020
  • Laurent PARIS : depuis 2020

La Géographie de Rouillon

Le relief et les sous-sol

Notre commune de Rouillon est située sur un plateau qui suit globalement une inclinaison nord-sud. Ce plateau est entaillé par des vallées plus ou moins encaissées. La géologie du territoire de Rouillon est étroitement liée à sa topographie et au réseau hydrographique qui parcourt la commune. Ainsi, dans les vallées prédominent les formations les plus anciennes observées sur le territoire (formation datant du Secondaire), sur les coteaux affleurent des formations de la fin du Secondaire, les plateaux sont constitués de formations superficielles du Tertiaire et du Quaternaire. 

Vallées et coteaux

La vallée de Chaumard et de ses affluents, encaissée et sinueuse, parcourt le territoire du nord au sud-ouest. Elle comprend les points les plus bas du territoire entre 50 et 60 mètres NGF. La vallée est formée de Cénomanien moyen et supérieur. Ces formations se manifestent par des sables et grès du Maine, des sables du Perche, des marnes et des craies. Les sables sont jaunes ou jaunâtres, plutôt argileux et se situent essentiellement dans le fond de la vallée. La craie marneuse forme le substratum du plateau de Rouillon. Elle est riche en montmorillonite. Elle est présente sur les coteaux dont les pentes se déploient de 60 à 90 m NGF. 

Plateaux

Les plateaux culminent en moyenne entre 90 et 110 mètres. La déclivité nord-sud de l’ensemble du territoire communal entraîne cependant une différence notoire entre le nord-est où sont recensés les points les plus (- 98 m NGF). Les formations plus récentes sont observées sur les plateaux : formations résiduelles à silex du Turonien et complexe loessique des plateaux. La première comporte des argiles, elle peut ponctuellement contenir des poches de sable. Elle est également très hydromorphe. Cette formation peut présenter des risques d’affouillements et doit être terrassée selon des talus de faible pente. Sur les versants, la stabilité des pentes doit être étudiée avant tout mouvement de terre important. Le complexe toessique des plateaux se manifeste par des limons équivalents à ceux des plateaux du centre du Bassin Parisien. Leur teinte moyenne est brun clair. Les limons constituent « la roche-mère » des sols faiblement lessivés, largement cultivés. 

Les espaces bocagers

Les espaces agricoles s’insèrent dans un bocage traditionnel de l’ouest. Les haies sont composées d’essences locales : chêne sessiles, châtaigner, noisetier, orme, prunellier, ronce,…

Le Paysage

Le paysage de Rouillon est déterminé par deux principaux facteurs :

  • la topographie : plus ou moins marquée, elle offre tantôt de larges paysages ouverts tantôt des paysages fermés aux vues courtes et changeantes, notamment en fond de vallée.
  • les massifs boisés : ils jouent un rôle d’écran et accentuent, par leur hauteur les effets du relief. De l’association de ces éléments résulte un paysage composé et dynamique. 

À l’ouest, le paysage de Rouillon, un plateau ouvert

A l’ouest de la commune le plateau bocager est dominé par l’horizontalité du fait d’un relief peu marqué et d’une trame bocagère assez lâche. Seuls les massifs boisés, principalement le bois de Rouillon, limitent les vues lointaines. Ainsi, des relations visuelles s’établissent entre le bourg et certains secteurs du plateau (à hauteur de la Malandrie ou de la Couëferie). En revanche, depuis le sud, les bois du château forment un écran limitant les vues sur le bourg. La partie nord du plateau est cultivée. Le secteur des Fontaines-Le Mineray et celui de La Croix Georgette sont occupés par un habitat diffus qui s’égrène le long des chemins ruraux conférant au secteur une ambiance mi-urbaine, mi-rurale. La présence du bois de Rouillon au nord-ouest du secteur Les Allos-la Croix Georgette et la vallée du Chaumard à l’est réduisent l’impact visuel des constructions dans le paysage. Au sud, cette urbanisation se rattache à celle du Mans et d’Allonnes le long de la rue de Sablé. Dans le secteur Les Fontaines-Le Mineray se côtoient l’habitat et quelques activités artisanales. Au nord de la commune, la voie communale qui se dirige vers Fay se positionne en ligne de crête. De ce fait, elle surplombe le territoire communal ouvrant de larges vues panoramiques vers le sud jusqu’au bois de Rouillon. Le regard se porte naturellement dans cette direction en raison de l’écran formé au nord par les bois et haies qui longent la voie. 

À l’est, la vallée encaissée du Chaumard

La vallée encaissée et sinueuse du Chaumard présente un paysage aux vues courtes et assez fermées, offrant une ambiance intime. Il existe toutefois un cône de vue intéressant qui se déploie depuis la route de Folleray vers la ville du Mans et la cathédrale. Le relief, particulièrement modelé, et la présence d’une végétation variée et plus ou moins dense offre un fort intérêt paysager à cette vallée. La verticalité du relief ou des peupliers qui borde le ruisseau crée un dynamisme visuel important.

Au nord-est, le plateau de l’Université

Au nord-est, les zones d’activités de Chanteloup-Chardonneret et le secteur de la Futaie se situent sur le plateau de l’Université. La continuité du relief avec la zone de l’Université oriente naturellement ce secteur vers Le Mans plutôt que vers le bourg de Rouillon dont il est séparé par la vallée. Les relations visuelles sont limitées par la végétation sur les coteaux et en ligne de crête. Ainsi l’impact visuel des bâtiments d’activités depuis Rouillon est infime. En revanche, le bourg est perceptible depuis la zone d’activités, notamment à l’extrémité de l’impasse Chanteloup